Défendre l’indéfendable au cinéma CGR
Vendredi 1er octobre 2021
9 heures
Les classes de première STMG et les 2 promos de BTS SAM vont participer au festival Justice et Cinéma.
Le thème de la 11e édition est un thème d’actualité comme chaque année.
« Les indéfendables », l’actualité récente voire immédiate nous en fournit des exemples
- Procès Abdeslam en ce moment à Paris devant la Cour d’assises spéciale
- Mais Nordhal Lelandais, déjà jugé une fois puis qui le sera à nouveau début 2022 pour l’assassinat de la petite Maelys
- Xavier Dupont de Ligonnès en serait un aussi pour la défense si il était vivant, s’il était arrêté et si il était reconnu coupable et jugé.
- Mais c’est aussi, Youssof Fofana, l’assassin de Ilan Halimi, le « gang des barbares »
- Le procès de Patrick Henri qui nous renvoie à Robert Badinter et son combat contre la peine de mort,
- Le routard du crime Francis Heaulme et Emile Louis …
- Et c’est encore le procès devant le TPI contre les auteurs de génocides au Rwanda, et en Yougoslavie (Milosévic et Karadzic)
- C’est encore Polpot au Cambodge, Klaus Barbie à Lyon…
Autant de monstres qualifiés comme tels par la presse et les médias
Certes, ils sont tous différents et ont tous obéi à des motifs différents également
Mais ces individus sont ils tous défendables ?
Quelle stratégie de défense ? (en amont, pendant le procès)
C’est répondre à la question mille fois posée aux avocats : comment pouvez vous accepter de défendre tel individu ?
Et puis, la question se pose aussi à ceux (magistrats et Juges) qui concourent à l’œuvre de justice : comment s’accommodent-ils de leur mission avec leur conscience face à de tels individus
– Vrai pour l’accusateur qui réclame la peine au nom de la société qu’il protège
– Vrai pour le juge qui prononce la sanction
Quel regard portent-ils sur ces « monstres »
Et le rôle de la presse et des médias ? ce sont eux qui fabriquent des « monstres »
Quelle responsabilité et quel impact dans l’inconscient de l’avocat, des magistrats, des jurés !!
Autant de questions que ce thème nous oblige à se poser.
C’est enfin un regard transversal qui amène à parler, de la responsabilité pénale de ces accusés, du rôle des experts psychiatriques et des psychologues, de leur séjour en détention, de leur retour en société à la sortie, de leur suivi judiciaire pour prévenir la récidive…
Pour illustrer ce thème, les organisateurs du festival nous proposent
le vendredi matin à 9 heures un documentaire
« Les avocats du salopard »
https://www.festivaljusticeetcinema.fr/le-festival-2021/
C’est un film très pédagogique qui n’est pas une fiction et qui explique la préparation et la stratégie de défense mise au point par les quatre avocats (2 jeunes et 2 expérimentés) du tueur en série Emile Louis.
Ce documentaire permet aussi d’expliquer le fonctionnement de la Cour d’assises, juridiction qui statue contre les accusés qui ont commis des crimes. L’organisation judicaire est au programme des enseignements au bac STMG.
Cette activité permettra également aux élèves d’échanger avec des professionnels du droit (avocats, magistrats,…)